Le récit

Synopsis

 

L’histoire se déroule en 2084 et suit le quotidien d’une femme, Céto, au travers du regard de son fidèle compagnon, Osier, un castor qui a élu domicile à côté de chez elle.

Céto vit et travaille à l’écluse de Tarragnoz, son quotidien est fait de rencontre avec des voyageurs et des marchands. L’écluse sert également de relais colis, ce qui l’amène se déplacer chaque jour dans la ville et ses alentours.

Si la vie est paisible en bord de rivière, elle l’est parfois un peu moins en ville. Car si Osier et Céto sont des acteurs investis dans la vie du territoire, l’adaptation à un monde en constant mouvement n’est pas une mince affaire.

D’autant plus que Céto vient de l’apprendre, elle a été tirée au sort pour participer à la Grande Assemblée Citoyenne, qui vise à donner les grandes orientations politiques pour le Grand Besançon, devenu le territoire des Eaux Libres.

L'univers

Entre urbanisme et poésie

 

Ce récit réalisé par Morgane Malapert et Valentin Kottelat vise à mettre en récit et poser les bases d’un futur hypothétique pour la ville de Besançon et son territoire en croisant les disciplines de l’architecture, du paysage et de l’urbanisme avec la bande dessinée. Le propos est utopique mais basé en partie sur des recherches scientifiques. Il se veut probable, et désirable.

Dans ce récit, et la description de son univers, tout s’évertuera à emprunter une voie qui vise à penser le territoire comme une grande maille à l’équilibre fragile. La clé pour la faire perdurer, subsister, c’est dans les lisières que l’on ira la puiser, dans les zones de contact, de rencontre. Là où les Hommes et la nature doivent dialoguer, dans des langues parfois si exotiques qu’elles ouvrent à elles seules des vertiges.

Pour comprendre le Besançon de 2084, il faut comprendre ce qui, malgré les décennies, malgré les siècles, a perduré dans l’ADN de la ville et de son territoire. Il faut comprendre qu’il y a quelque chose qui reste dans chaque mouvement d’une horloge, comme si la flèche du temps gardait en elle une empreinte.

Si on avait à résumer cette empreinte, ce serait une eau libre.

L’eau car Besançon est profondément marquée par une eau qui a sculpté sa vallée. Elle a participé à forger une identité particulière en révélant une géologie karstique dans des temps immémoriaux. L’eau dans le fleuve, métaphore du temps qui passe.

Une eau libre, un clin d’oeil à l’histoire du fleuve et de ses méandres, à des zones de contacts entre l’eau et la terre. L’eau libre serait également une digne héritière d’un Besançon et d’une histoire indépendantiste et souverainiste.

C’est ce cours d’eau redevenu libre qui devient l’emblème de la ville.

Besançon se raconte à travers son fleuve, toujours en mouvement, qui trace un sillon dans l’épaisseur de son histoire.

Un travail de cartographies

 

Un travail de cartographies a été réalisé afin de poser le fonctionnement de la ville dans le futur, notamment sur la question de la gestion du territoire en terme de déplacements, de paysage, de système d’échanges, etc.

Ce travail cartographique et de recherche permet d’ancrer la bande dessinée dans le réel.